vendredi 1 juin 2007
Soyons unis dans la différence
En Tunisie je ne connaissais pas beaucoup de maghrébins, à quelques exeptions prés :
Des libyens qui venaient l’été louer des maisons dans ma cité et chercher à coucher avec des filles jeunes belles et bien rondelettes. Les marocains j’en ai rencontré quelques uns sur les plages de Hammamet où ils travaillent comme gardiens pour une bouché de pain. A dire que l’exploitation de la main d’œuvre étrangère existe déjà en Tunisie depuis une belle lurette.
Des algériens j’en ai pas connu personnellement en Tunisie sauf à travers des récits de ma mère sur un ancien voisin (du temps où elle était jeune fille). Elle disait « Celui la il ne fallait pas l’énerver, un jour il courrait derrière le concierge avec un couteau à la main parce qu’il lui a demandé de payer son loyer » elle finissait toujours par dire « Ces algériens ils ont le sang chaud !».
Tout ça pour vous dire que les occasions n’étaient pas fréquentes en Tunisie de rencontrer des maghrébins ce qui laissait place à beaucoup de clichés et de préjugé.
Ce n’est qu’une fois arrivée à Bruxelles ville de tout les mélanges que j’ai pu faire réellement la rencontre de maghrébins.
Je voudrais vous raconter un événement que j’ai vécu à brux et qui résume à mon avis ce qui me pose problème dans la notion d’unité maghrébine.
C’était pendant la dernière guerre au Liban, une manifestation était organisée par plusieurs associations arabes pour protester contre la guerre.
J’ai donné rdv à une amie pour y aller ensemble. C’était une journée pluvieuse comme en connaît souvent à Bruxelles, on était arrivé avec une heure de retard et on devait rattraper la manifestation au niveau d’une grande artère du centre ville.
Arrivé sur place, on était face à une manifestation saucissonné ou des groupes différents se dissociaient volontairement les uns des autres. Ils crairaient des slogon comme : « Khaibar, khaibar ya yahoud, jaichou mohamad sa ya3d » « Jihad, jihad, mina el milad ila al mamat »
« Fidaioun, fiadaioun, notre song notre âme pour toi Iraq »……
C’était surréaliste comme situation on était toutes les deux trompées de la tête au pied mais tétanisé sur le bord du trottoir incapable de joindre la manifestation.
C’était sensé être une manifestation contre la guerre dans laquelle toute personne de toute origines, confessions, ou appartenance politique pouvait prendre place. Mais la manif a pris vite l’allure d’un appel à la guerre.
Quel déception, on était la mais on s’est rendu compte qu’on avait pas de place au milieu de toutes ces revendication.
Et c’est ça mon problème avec certains milieu maghrébin et arabes, c’est dur de se retrouver dans un espace de dialogue citoyen et humaniste détaché de tout replis identitaire ou religieux.
C’est une plateforme de dialogue citoyen qui manque, une vision du maghrebe riche par ces différences et pas réduit à une simple appartenance religieuse.
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2 commentaires:
tu as parfaitement tout résumé dans une phrase un peu utopique peut-être, aujourd'hui:
"se retrouver dans un espace de dialogue citoyen et humaniste détaché de tout replis identitaire ou religieux."
Le Web est cependant cet espace convoité et souhaité!
Bravo à cette initiative de SOLIDARITE-AMITIES ce jour de juin!
Bravo pour ton Blog ke je découvre
http://rachedelgreco.blogspirit.com/
@ elgreco:salut, merci pour ton passage.
je ne pense pas que cela soit eutopique si on essai de le mettre en pratique dans notre vie quotidienne.
Cela n'est pas facile, mais c'est tellement enrichissant de pouvoir découvrir l'autre dans toutes ces nuances.
Allez Khouda hafez comme dirais nos amis Iranien : )
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